Agroécologie pour renforcer la résilience des populations vulnérables dans la Région de l’Extrême-Nord-Cameroun

Le Cameroun, malgré ses vastes ressources naturelles et humaines, est confronté à des défis importants qui entravent son développement économique, en particulier dans le domaine de l'agriculture. Alors qu'elle est souvent considérée comme autosuffisante, la sécurité alimentaire du pays s'est détériorée depuis 1980, la région de l'Extrême-Nord connaissant les pires conditions. Cette région, où vivent 3,1 millions de personnes, souffre d'une extrême pauvreté, d'un climat rude, d'inondations fréquentes et d'une longue saison sèche, qui ont un impact sur l'agriculture et la disponibilité des aliments. En 2019, l'Extrême-Nord affichait les taux de malnutrition les plus élevés du Cameroun, la moitié de la population étant confrontée à l'insécurité alimentaire.

La dégradation des sols, qui affecte les deux tiers des terres arables, exacerbe encore la pauvreté et l'insécurité alimentaire, coûtant environ 1 % du PIB de la nation. L'utilisation excessive de produits chimiques de synthèse aggrave la dégradation des sols et nuit à la santé publique. Pour lutter contre cela, l'ONG Service d'Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD) et son partenaire « Pain pour le Monde » mettent en œuvre des pratiques agroécologiques depuis 2015 afin de réduire l'insécurité alimentaire et d'améliorer la diversité alimentaire des familles de petits exploitants de la région.