Dans le contexte de crise économique et environnementale qui touche la filière banane à la Guadeloupe, l'objectif de cette contribution est d'engager une réflexion sur l'organisation d'acteurs à l'origine des innovations agro-écologiques. Nous interrogeons les dynamiques d’acteurs face aux crises et perturbations qui touchent l'agriculture antillaise, par le biais de l'organisation qu'ils mettent en place pour accompagner le changement.
En Europe, depuis trois décennies, la prise en compte des enjeux environnementaux dans les politiques agricoles se traduit, en partie, par la conception de Mesures agrienvironnementales (MAE), visant à promouvoir le changement de pratiques. En France, ces mesures ont été mobilisées dans différents modèles de contrats avec les agriculteurs, passant d’un paradigme basé sur la subvention de la multifonctionnalité d’une exploitation agricole à une compensation des surcoûts liés à l’adoption de nouvelles pratiques plus vertueuses au niveau des parcelles.
La production bananière de Guadeloupe a entrepris une conversion à l’environnement dans le cadre de son plan « banane durable 2008-2013 ». À l’aide d’un cadre théorique en sociologie de l’action publique, les auteures montrent un transfert partiel de la responsabilité de prise en charge des préoccupations environnementales des acteurs publics vers les acteurs privés, conduisant à des formes de privatisation de la gestion des externalités environnementales. La dimension environnementale est alors détournée par les acteurs privés afin de justifier des politiques publiques en leur faveur.
Dans le contexte de crise économique et environnementale qui touche la filière banane à la Guadeloupe, l'objectif de cette contribution est d'engager une réflexion sur l'organisation d'acteurs à l'origine des innovations agro-écologiques. Nous interrogeons les dynamiques d’acteurs face aux crises et perturbations qui touchent l'agriculture antillaise, par le biais de l'organisation qu'ils mettent en place pour accompagner le changement.
Le conseil agricole occupe une place prépondérante dans l’appui aux processus d’innovation, particulièrement dans les pays du Sud. Or, l’accompagnement de l’innovation nécessite une diversité de formes d’appuis, appelés services support à l’innovation (SSI). À partir d’une analyse exploratoire à Madagascar, cet article questionne la place du conseil agricole vis-à-vis de la diversité des organisations et des activités d’accompagnement de l’innovation.
Depuis 2009, l'Union des groupements pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso, soutenue par ses partenaires techniques et financiers, a mis en place un service de conseil à l'exploitation familiale (CEF) pour ses membres. Ce service a pour objectif de favoriser l'apprentissage et la formation des agriculteurs en mettant l'accent sur la maîtrise de la gestion technico-économique de l'exploitation agricole, suivant quatre axes principaux : prévoir, mettre en oeuvre, analyser et évaluer.