Le projet CDAIS, financé par l'UE et mis en œuvre par la FAO et Agrinatura, soutient l'innovation agricole par le développement des capacités fonctionnelles des individus et des organisations du système national d'innovation agricole. Dans huit pays pilotes en Amérique Centrale, Afrique et Asie, des démarches, des outils et des competénces sont créées pour accompagner les apprentissages nécessaires à la conduite de projets d'innovation et sont testées dans des Situations d'Innovation Localisées qui ont été sélectionnés.
Une grande majorité des polyculteurs éleveurs de l’ouest du Burkina Faso ont un projet d’élevage familial (PEF) en tête. Cependant, plus de la moitié des projets ne démarrent même pas. Parmi ceux mis en place, d’importantes faiblesses sont observées au niveau de la gestion de l’alimentation du bétail, ce qui compromet leur rentabilité économique. Cet article présente une démarche de conception et d’accompagnement de projet d’élevage familial (Capef) conduit en partenariat entre le producteur et un conseiller.
La co-conception de systèmes agricoles innovants est une piste prometteuse pour répondre au défi de l’innovation, notamment pour les exploitations agricoles familiales africaines confrontées à de multiples changements. Mais il faut penser à la place et aux rôles tenus par de multiples acteurs (agriculteurs, conseillers, chercheurs) pour produire les changements souhaités par toutes les parties, et donc réfléchir à la question du partenariat dans le processus.
Le Tuy, province de l'Ouest du Burkina Faso est une région soudanienne à forte pression démographique et pastorale où se posent avec acuité des problèmes de fertilité des sols. Face à la dégradation des ressources naturelles, opter vivre dans son milieu natal et s'assurer une bonne production agropastorale nécessite de la part des acteurs des actions concertées. Le projet Fertipartenaires aide les producteurs de cette province à se concerter, à réfléchir à leurs problèmes, proposer et expérimenter des solutions et les évaluer afin d'améliorer leur sécurité alimentaire.
Depuis de nombreuses années, des femmes créent leurs propres entreprises de transformation agro-alimentaire en valorisant des produits agricoles locaux et en mettant sur le marché des aliments originaux et accessibles aux populations urbaines. L’objectif du projet CDAIS est d’appuyer leur développement en renforçant leurs capacités à expérimenter et apprendre ensemble, ainsi qu’à négocier et contractualiser avec leurs fournisseurs et distributeurs.
“Grâce à mon travail de productrice de légumes biologiques, je peux participer aux dépenses liées à l’éducation des enfants et aussi nourrir ma famille de produits sains. Je n’achète plus aucuns légumes au marché” dit Clarisse Ilboudo, productrice au sein du groupement de femmes de Koubri, province du Kadiogo, Burkina Faso.
Confrontés aux évolutions des enjeux et modèles de développement touchant les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, les organismes de recherche interrogent les méthodes d’évaluation des impacts liées aux activités de recherche. En effet les cadres méthodologiques conventionnels utilisés depuis les années 1950 ne répondent plus aux attentes sociétales et aux réalités de l’activité de recherche dans ce domaine.
Le premier Marché des Innovations Agricoles (MIA) au Burkina Faso a eu lieu le 6 juillet 2017 à l’hôtel Laïco, à Ouagadougou. Il s’est tenu à « guichet fermé » : seuls les fournisseurs de service support à l’innovation et les bailleurs pré-identifiés par l’équipe du projet CDAIS comme étant pertinents pour renforcer les capacités des acteurs des Situations d’Innovation Localisées (SIL) ont été invités à y participer.