Le delta intérieur du Niger est une des régions de l’Afrique de l’Ouest les plus touchées par les attributions foncières à grande échelle : entre 400 000 et 770 000 hectares auraient ainsi été alloués sous la forme de concessions pouvant, dans certains cas, atteindre 100 000 hectares. Cet accaparement des terres a progressé à une vitesse record et renvoie à quantité de projets, disparates par le type des investisseurs impliqués et par les objectifs poursuivis.
Cet article défend l'idée que les petites exploitations agricoles doivent être placées au cœur du processus de développement, principalement dans les pays du Sud, notamment parce que la moitié des populations qui, dans le monde, souffrent de la faim, habitent des zones rurales et disposent de moins de 2 hectares, et parce que près de 2 milliards d'êtres humains dépendent de l'agriculture familiale. L'auteur, éminent représentant de la FAO, préconise l'insertion de la petite exploitation dans les circuits agro-industriels.
Precision farming enables agricultural management decisions to be tailored spatially and temporally. Site-specific sensing, sampling, and managing allow farmers to treat a field as a heterogeneous entity. Through targeted use of in- puts, precision farming reduces waste, thereby cutting both private variable costs and the environmental costs such as those of agrichemical residuals. At present, large farms in developed countries are the main adopters of pre- cision farming.
In this review, we examine the debate surrounding the role for organic agriculture in future food production systems. Typically represented as a binary organic–conventional question, this debate perpetuates an either/or mentality. We question this framing and examine the pitfalls of organic–conventional cropping systems comparisons. The review assesses current knowledge about how these cropping systems compare across a range of metrics related to four sustainability goals: productivity, environmental health, economic viability, and quality of life.
Agricultural biotechnology and, specifically, the development of genetically modified (GM) crops have been controversial for several reasons, including concerns that the technology poses potential negative environmental or health effects, that the technology would lead to the (further) corporatization of agriculture, and that it is simply unethical to manipulate life in the laboratory. GM crops have been part of the agricultural landscape for more than 15 years and have now been adopted on more than 170 million hectares (ha) in both developed countries (48%) and developing countries (52%).
International agricultural research is often motivated by the potential benefits it could bring to smallholder farmers in developing countries. A recent experimental literature has emerged on why innovations resulting from such research, which often focuses on yield enhancement, fail to be adopted due to either external or internal constraints. This article reviews this literature, focusing on the traits of the different technologies and their complexity and distinguishing between yield-enhancing, variance-reducing, and water- or labor-reducing technologies.
Food systems contribute 19%–29% of global anthropogenic greenhouse gas (GHG) emissions, releasing 9,800–16,900 megatonnes of carbon dioxide equivalent (MtCO2e) in 2008. Agricultural production, including indirect emissions associated with land-cover change, contributes 80%–86% of total food system emissions, with significant regional variation. The impacts of global climate change on food systems are expected to be widespread, complex, geographically and temporally variable, and profoundly influenced by socioeconomic conditions.
Cet article revient sur l’activisme des multinationales de l’agrofourniture et de l’agroalimentaire dans la gouvernance du secteur agricole. Pour ce faire nous nous appuyons sur deux cas de figure qui ont trait à la conception et à la diffusion d’innovations à l’échelle internationale : la technique du semis direct, et la mise en place de systèmes de certification « durable » des principales matières premières agricoles.
Quels sont les effets de l’implantation de méga-exploitations agricoles sur les différents groupes d’intérêt des territoires locaux ? Cette implantation provoque-t-elle de fortes ruptures ou une simple accélération des dynamiques en cours ? Sur la base d’une étude de cas à Madagascar, cet article s’intéresse aux recompositions du système agraire à Madagascar engendrées par l’installation récente d’une entreprise privée étrangère. Tandis que l’emploi se développe au bénéfice des plus petits agriculteurs, l’accès à la terre évolue au détriment des éleveurs les plus aisés.
Cet article tente de relever ce qui, en économie agricole ou agroalimentaire et en statistique agricole, contribue à définir « l’agriculture de firme » parmi l’ensemble des exploitations agricoles françaises. Même si l’exploitation familiale tend à éclater, elle reste la norme du paysage rural français. Ce qui nous intéresse ici renvoie à la « théorie de la firme », lieu de répartition stratégique entre le travail et le capital.