Lors de l'intervention d'une plate-forme d'innovation (groupe d'acteurs concernés) dans un domaine donné, nous avons tendance à attribuer les causes du changement aux actions de cette plate-forme. Cet article utilise le cas d'une plate-forme d'innovation dans le secteur du karité au Mali pour analyser comment les plates-formes d'innovation produisent les résultats escomptés.
Le delta intérieur du Niger est une des régions de l’Afrique de l’Ouest les plus touchées par les attributions foncières à grande échelle : entre 400 000 et 770 000 hectares auraient ainsi été alloués sous la forme de concessions pouvant, dans certains cas, atteindre 100 000 hectares. Cet accaparement des terres a progressé à une vitesse record et renvoie à quantité de projets, disparates par le type des investisseurs impliqués et par les objectifs poursuivis.
Cet article revient sur l’activisme des multinationales de l’agrofourniture et de l’agroalimentaire dans la gouvernance du secteur agricole. Pour ce faire nous nous appuyons sur deux cas de figure qui ont trait à la conception et à la diffusion d’innovations à l’échelle internationale : la technique du semis direct, et la mise en place de systèmes de certification « durable » des principales matières premières agricoles.
This paper discusses external influences on innovation platforms (IPs) and the options for effective responses. The platforms examined in this paper were conceived as vehicles for facilitating institutional change in support of innovation that benefits smallholders, in selected agro-enterprise domains in Benin, Ghana and Mali. They were designed and implemented in a manner that enabled experimentation with processes of change in the selected domains.
In the Office du Niger large rice farming irrigation scheme in Mali, water management has been a permanent source of tension between the smallholder tenants and the administration. The transfer of tertiary canal maintenance to the tenant farmers was expected to improve water management but, in practice, that rather led to deterioration.
L’article analyse, à l’aide de la méthode ImpresS conçue par le Cirad, un processus d’innovation impulsé par les utilisatrices d’un équipement de transformation : le décortiqueur et blanchisseur de fonio (Digitaria exilis Stapf) en Afrique de l’Ouest. L’identification du système d’acteurs et le récit chronologique du processus d’innovation ont été mobilisés pour caractériser les mécanismes et les conditions qui expliquent la réussite de cette innovation.
Le Mali a quadruplé sa population entre 1960 et 2020. Cette croissance démographique implique des besoins d’accès à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la santé, à l’éducation et à l’emploi pour les primo arrivants. C’est le secteur agricole qui est sollicité par les politiques publiques pour répondre à cette demande. Quelle est la tendance démographique dans la zone cotonnière du Mali ? Quelles ont été les réponses locales face aux implications de cette croissance démographique en termes d’accès à la santé et à l’éducation ?
La façon donc les organismes de recherche et d'appui aux agriculteurs participent aux processus de développement de l'agriculture et du monde rural fait l'objet de débats. Ceux-ci portent à la fois sur la compréhension des besoins réels des agriculteurs et sur les formes de coordination entre les différents acteurs de la production de connaissances traduisibles en actions. Nous proposons d'illustrer cette problématique à partir d'un programme de coopération franco-argentin Innovaciones, Desarrollo, Exploitationes Agropecuarias, Sociedad local (IDEAS), engagé en Argentine en 1995-1996.
L’article analyse en quoi et comment la recherche peut être un vecteur de renforcement des dynamiques collectives des territoires par la méthode participative ImpresS (Impact des recherches au Sud). Celle-ci qualifie la façon dont la recherche accompagne les processus d’innovation et y contribue, et la façon dont elle renforce les actions collectives par la création de nouveaux espaces de dialogue et d’échanges entre les chercheurs et les parties prenantes d’un projet d’indication géographique (IG).
La consommation de produits certifiés n’est plus l’apanage des pays développés. Au Kenya, les premiers marchés biologiques sont apparus à Nairobi en 2006. Ils sont approvisionnés par des maraîchers, confrontés à une diversité de défis : construire une certification biologique crédible, garantir la fraîcheur des produits et composer avec l’hétérogénéité des attentes des consommateurs. À partir de données d’enquête et du cadre analytique des coûts de transaction, nous analysons l’organisation des marchés de 2006 à 2013.